Le législateur kenyan donne son feu vert aux services de paiement mobiles pour les jeux d’argent
Les plateformes d’argent mobile sont désormais autorisées comme mode de paiement pour les opérateurs de jeux d’argent
La Commission des Sports, de la Culture et du Tourisme de l’Assemblée Nationale du Kenya a amendé le Projet de Loi sur les Jeux d’Argent de 2019 afin d’autoriser les plateformes d’argent mobile comme mode de paiement pour les opérateurs de jeux d’argent. Le pays compte environ 58 millions d’abonnés à des services de paiements mobiles. Le montant minimum pour un pari en ligne a été augmenté de 100 %.
La Commission des Sports, de la Culture et du Tourisme de l’Assemblée Nationale du Kenya a révisé une section du projet de loi sur les Jeux d’Argent de 2019 qui interdit aux joueurs et aux sociétés de paris d’effectuer des transactions avec de l’argent mobile ou en espèces. Dans le cadre de cet amendement, les services d’argent mobile seront désormais acceptés comme moyen de paiement par les opérateurs de jeux d’argent.
Le Parlement kenyan a introduit le Projet de Loi sur les Jeux d’Argent en 2019 afin de contrôler le système des opérateurs de jeux d’argent en imposant de lourdes taxes à payer, une propriété locale obligatoire de 30 % et en interdisant les publicités de jeux d’argent.
Une section du projet de loi avait explicitement déclaré que les opérateurs de jeux d’argent licenciés ne pouvaient recevoir des paiements des joueurs que par carte de crédit/débit, par virement bancaire électronique ou par toute autre méthode approuvée par le conseil d’administration, rapporte Technext.
Les plateformes d’argent mobile n’ont pas été répertoriées comme l’un des modes de paiment acceptés, ce qui est plutôt surprenant étant donné que les plateformes d’argent mobile sont principalement utilisées pour traiter les paiements au Kenya. Le pays compte environ 58 millions d’abonnés à la téléphonie mobile, soit 4 millions de plus que la population totale du Kenya, qui est de 54 millions d’habitants.
Alors que l’amendement a maintenant effectivement reconnu cette statistique, le législateur kenyan propose d’interdire les paiements par carte de crédit/débit des joueurs. Le montant minimum pour un pari en ligne a également été augmenté de 100 %, passant de 50 à 100 KSh. Selon les législateurs, cette mesure vise à “décourager” les jeux d’argent et à sévir contre les jeux d’argent illégaux dans le pays.
L’amendement de la Loi sur les Jeux d’Argent de 2019 fait peut-être partie du plan du gouvernement kenyan visant à générer davantage de revenus pour le principal opérateur de téléphonie mobile, M-Pesa, à partir de son industrie de jeux d’argent légalisée, qui représente un milliard de dollars. Un audit de PwC pour 2019 a révélé que le Kenya est le troisième marché de jeux d’argent d’Afrique, derrière le Nigeria et l’Afrique du Sud.
Le marché kenyan des jeux d’argent est fortement dominé par les paris sportifs sur téléphone portable. Selon GeoPoll, 88 % des parieurs kenyans ont placé des paris en utilisant leur téléphone portable. M-Pesa détient jusqu’à 99 % des parts du marché de l’argent mobile au Kenya. La plateforme offre des services financiers à environ 42 millions d’abonnés dans le pays.
Au début de l’année, les droits de propriété intellectuelle de M-Pesa ont été acquis par Safaricom et Vodacom auprès de Vodafone dans le cadre d’un accord de coentreprise. Le gouvernement kenyan détient une participation de 35 % dans Safaricom – qui a enregistré une hausse d’environ 20 % de ses bénéfices annuels qui ont atteint 747 millions de dollars suite à cette acquisition.
Paroles de John Bamidele
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