BML Group Ltd, une filiale de Betsson, a bénéficié d’un sursis temporaire concernant l’amende substantielle de 2,4 millions d’euros qui lui a été infligée en Finlande, un tribunal ayant statué en faveur de la suspension de l’amende dans l’attente des appels.
À la suite de l’amende conditionnelle émise par le Conseil national de la police (NPB), BML Group a fait appel de la décision et a remporté une victoire le 2 juin lorsque le tribunal administratif d’Helsinki a statué que le décret d’application et l’amende devaient être suspendus jusqu’à ce que la procédure d’appel soit terminée.
BML doit s’abstenir de toute commercialisation future
L’amende a été initialement prononcée le 7 avril en raison de la commercialisation par la société de services de jeux d’argent en Finlande. La CNLC a énoncé les mesures que le groupe BML devait prendre pour se conformer à l’interdiction, à savoir cesser de diffuser de nouvelles promotions ciblant la Finlande continentale sur ses sites de jeux, retirer le matériel de promotion des ventes déjà en ligne et s’abstenir de toute commercialisation future sur d’autres sites web.
La décision provisoire de la Cour ne précise pas le raisonnement final de la Cour ni l’issue de l’arrêt. Nous considérons qu’il s’agit d’une mesure raisonnable visant à protéger les droits de l’appelant pendant la procédure judiciaire en cours. La décision provisoire indique simplement que la décision d’interdiction du Conseil national de la police ne prend pas effet pendant le traitement de l’appel de BML Group Ltd, jusqu’à ce que le tribunal rende une nouvelle décision. – Mikko Cantell, Inspecteur en chef du Conseil national de la police
L’autorité de régulation finlandaise a récemment pris des mesures plus agressives, grâce aux nouveaux pouvoirs qui lui ont été conférés à partir du 1er janvier de cette année, notamment la possibilité de bloquer des paiements. Cette approche plus stricte contraste avec les réformes juridiques potentielles en Finlande qui visent à démanteler le monopole de Veikkaus des jeux d’argent en ligne pour favoriser un système d’octroi de licences.
De nouvelles réglementations
Minna Ripatti, associée fondatrice de Legal Gaming Attorneys at Law, a commenté les implications de la décision du tribunal, en particulier en ce qui concerne les efforts du Conseil de police pour bloquer les fournisseurs de services de paiement (PSP). Elle a mis l’accent sur les conséquences : “Il est important de prendre en considération des cas comme celui de Betsson. La Finlande envisage actuellement d’introduire pour la première fois un système d’octroi de licences, et l’inclusion potentielle d’une période de réflexion est encore à l’étude. Si elle est mise en œuvre, cette disposition pourrait affecter les entreprises qui ont été interdites ou qui font l’objet d’une procédure judiciaire en cours, surtout si l’on tient compte de la date d’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation”.
Betsson n’a pas fait de commentaire au moment de la publication.
Bien que la suppression du monopole bénéficie d’un large soutien politique, notamment de la part du vainqueur des dernières élections générales et de Veikkaus lui-même, certains ministères plaident en faveur de son maintien.
Le 5 juin, le ministère des Affaires sociales et de la Santé a publié un rapport favorable au maintien du monopole, mais avec des améliorations. Le ministre a cité l’exemple du monopole norvégien et une étude menée par l’université de Bergen, qui a révélé une diminution de 50 % des problèmes de jeu en Norvège depuis 2019.
La décision du tribunal administratif dans cette affaire pourrait prendre de six à 18 mois. Si l’affaire est portée devant la Cour administrative suprême, comme le prédit M. Ripatti, la procédure pourrait être encore plus longue.