“Le Brésil est un marché en plein essor” affirme Dinos Stranomitis
Dinos Stranomitis nous a expliqué qu’en 2017 la Colombie avait été le premier pays à mettre en place une réglementation des jeux.
“Ce pays a une population de plus de 40 millions d’habitants. Pouvez-vous imaginer le potentiel du Brésil, qui a une population quatre fois plus importante ?”
“Le Brésil est un marché en plein essor” affirme Dinos Stranomitis, expert en paris sportifs, lors d’une interview accordée à SiGMA.
Le jeu au Brésil
LH : Que pensez-vous du potentiel du marché brésilien des jeux ?
Dinos Stranomitis : Lorsque les jeux seront réglementés, il sera beaucoup plus intéressant de faire des affaires au Brésil. Ma conviction est qu’il ne faut pas attendre que le marché soit réglementé pour se lancer ; il faut prendre de l’avance en pénétrant le marché avant. Je pense que c’est le bon moment pour mettre en place de bonnes bases en tant qu’entreprise. Je m’y rends souvent et j’y retournerai la semaine prochaine, pour explorer de nouveaux territoires. Pour Altenar, le Brésil ne date pas d’aujourd’hui. Nous avons renforcé notre présence dans le pays au cours des dernières années.
LH :Que ferez-vous lors de votre voyage au Brésil ce mois-ci ?
Dinos Stranomitis : Nous rendrons visite à nos affiliés et à nos partenaires commerciaux. Nous étudierons la possibilité de poursuivre le développement de nos activités afin de nous préparer au marché réglementé. Nous examinerons également ce qui se passe dans les autres pays voisins de la région LatAm. La situation du Brésil est différente de celle de l’Argentine, du Chili, du Paraguay et du Pérou. Je fais en sorte de me tenir au courant de l’évolution du marché, des différentes tendances et je reste proche des opérateurs et des associés. J’ai besoin d’être souvent au Brésil, avant que le marché ne démarre vraiment. Je me réjouis également de participer au Sommet SiGMA Amériques à Sao Paolo.
LH : Quid du potentiel des paris sportifs au Brésil ?
Dinos Stranomitis : Au Brésil, les gens adorent le football local. J’ai beaucoup entendu parler d’autres sports populaires dans le pays, par exemple l’Ultimate Fighting Championship, le bingo, etc. Mais les gens adorent le football local, qui fait partie intégrante de la culture locale. Tout le reste n’est que poudre aux yeux.
LH : Selon vous, quelle est la particularité du secteur brésilien des paris sportifs ?
Dinos Stranomitis : Lorsque vous misez sur le sport, vous vous intéressez à tous les événements internationaux, mais moins aux championnats locaux. Au Brésil, les habitants aiment les sports locaux. En conclusion, les ligues locales propres à un pays rapporteront plus d’argent à un opérateur en ligne que les événements internationaux.
LH : Quels résultats attendez-vous de la mise en œuvre de la réglementation au Brésil ?
Dinos Stranomitis : Nous savons tous à quoi ressemblera la réglementation au Brésil. Elle n’est pas aussi mauvaise que nous le pensions au départ. Toutefois, le gouvernement demande 35 millions de réals brésiliens aux opérateurs. Cela représente environ 5 à 6 millions de dollars américains. C’est beaucoup d’argent pour certains opérateurs et cela pourrait inciter certaines sociétés offshore à continuer de proposer leurs services. Lorsque la réglementation sera enfin adoptée, les droits d’entrée, trop élevés, constitueront un obstacle pour un grand nombre d’opérateurs. Je pense que lorsque cela se produira, jusqu’à 15 sociétés demanderont une licence et un certain nombre d’autres opérateurs essaieront de continuer à travailler dans l’illégalité.
LH :Quelle serait la situation idéale pour l’avenir des jeux au Brésil ?
Dinos Stranomitis : Idéalement, le gouvernement brésilien serait un peu plus prudent en ce qui concerne les frais de participation. Il peut réglementer le secteur tout en donnant à chacun la possibilité de parier légalement et en continuant à percevoir des taxes raisonnables. Les opérateurs travaillant légalement dans le pays permettront de développer le marché de l’emploi et de créer des emplois pour les Brésiliens.
Les conseils en matière de paris sportifs de Dinos Stranomitis
LH :Les résultats sportifs ne sont pas toujours fiables. Sur quoi se basent vos prévisions ?
Dinos Stranomitis : Les prévisions en matière de paris sportifs sont très compliquées à établir et reposent sur des mathématiques. Les résultats sont surprenants en raison de facteurs imprévisibles, comme les blessures de dernière minute de joueurs importants. Le marché des paris sportifs ne cesse de croître. Il deviendra encore plus compétitif grâce aux technologies de pointe.
LH : Pouvez-vous nous donner quelques conseils sur les cotes de paris pour les prochains le tournoi de Roland-Garros ?
Dinos Stranomitis : Voici un conseil sur les Internationaux de France, également connus sous le nom de Roland-Garros. On nous dit que Rafael Nadal s’est retiré du tournoi et qu’il ne jouera pas en raison d’une blessure. Il semble qu’il envisage également de prendre sa retraite l’année prochaine. Les organisateurs de Roland-Garros ont érigé une statue à l’effigie du treizième champion. Personnellement, je doute que nous ayons un jour un seul joueur qui gagne autant de fois à l’avenir. Il faudra probablement attendre de nombreuses années avant qu’une autre personne n’établisse ce record. Mon pronostic est qu’un autre joueur espagnol gagnera… je parie sur Carlos Alcaraz.
SiGMA News s’est entretenu avec Dinos Stranomitis, cofondateur du fournisseur de solutions de paris sportifs Altenar. Il dirige une équipe internationale de traders, de gestionnaires de risques, d’opérateurs et de développeurs informatiques chargés de compiler des cotes et des analyses sur les paris en direct et les jeux d’argent liés au sport.