Maria Debrincat s’entretient avec Jeremiah Maangi, fondateur et PDG de Bizin Africa – une entreprise qui comprend Igaming Afrika, une figure incontournable de la scène du jeu africaine – pour discuter de l’avenir des jeux sur le continent et des défis auxquels sont confrontés les joueurs et les entreprises.
Qu’est-ce qui caractérise Bizin ?
Bizin Africa est devenue l’agence numéro un en Afrique. Elle est connue pour aider les entreprises de divers secteurs à s’aventurer sur le continent africain. Nous sommes au sommet de notre art grâce aux normes que nous appliquons à chaque projet. Nous accompagnons nos clients à partir du moment où ils nous présentent un concept. Et ce jusqu’à la dernière seconde, lorsque l’idée devient réalité. En outre, nous collaborons étroitement avec nos partenaires à tous les niveaux du processus de mise en œuvre. Nous nous efforçons de nous mettre le plus possible à la place de nos clients, car nous savons ce que c’est que de créer une entreprise et de la voir échouer. C’est ainsi que nous sommes en mesure de fournir à nos clients les meilleurs résultats possibles.
Pourquoi pensez-vous que le marché africain suscite actuellement un tel engouement de la part des investisseurs ?
Il y a plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, la jeunesse de la population africaine. C’est une situation gagnant-gagnant pour les investisseurs. La main-d’œuvre est disponible en abondance. Ces jeunes hommes et femmes sont tous très désireux de travailler et d’apprendre. Ensuite, la téléphonie mobile et Internet sont désormais fort répandus sur le continent. C’est un avantage considérable pour les entreprises technologiques, et la majorité d’entre elles profitent déjà grandement de ce nouveau développement. Enfin, il existe encore plusieurs opportunités inexploitées dans divers secteurs et industries en Afrique, qui nécessitent des investissements. C’est pourquoi les investisseurs devraient également consacrer de l’énergie à la recherche afin de savoir ce que peut leur offrir le continent.
Quel type de soutien Bizin offre-t-il aux entreprises qui cherchent à s’implanter en Afrique ?
Nous offrons à nos clients un large éventail de services, à commencer par la recherche, la rédaction de plans d’affaires, l’assistance en matière de licences et de réglementation, l’installation et la gestion de bureaux, le marketing, le recrutement de personnel et la formation, entre autres services visant à créer une base solide pour les entreprises en cours de création. Nous veillons également à la continuité de l’activité, même après la création de l’entreprise.
Quel est l’impact de la réglementation sur le secteur des paris en Afrique ?
La réglementation est une nécessité dans toute démocratie ; pour le secteur des paris, mais aussi pour tous les secteurs. En l’absence de régulation adéquate, le secteur sera vulnérable aux abus (avec notamment le problème du jeu illicite).
L’Afrique fait actuellement face à un certain nombre de problèmes liés aux jeux d’argent, notamment une augmentation du jeu problématique. Il y a aussi la question des joueurs mineurs, entre autres. Cela nécessite l’adoption de mécanismes de régulation appropriés par ceux qui sont responsables de la supervision de l’industrie.
Je suis convaincu que la plupart des autorités africaines chargées de réglementer le secteur des jeux d’argent dans leur pays ne protègent pas assez les parties concernées. Les paris peuvent être bénéfiques pour la société, mais aussi “dangereux” si le secteur n’est pas géré avec précaution. Lorsqu’il l’est, le secteur des paris est une entreprise comme une autre. Au lieu de brimer l’industrie et d’effrayer les investisseurs, les régulateurs de paris en Afrique devraient travailler en étroite collaboration pour élaborer des réglementations favorables à tous les acteurs clés (les parieurs, les opérateurs et les régulateurs).
En outre, les lois ne devraient pas varier considérablement d’un pays à l’autre. Il est nécessaire que les pays partagent leurs connaissances. Ceux qui ont de très bonnes réglementations devraient être ouverts à l’échange d’informations et permettre aux autres nations d’en profiter. Si l’Afrique est unie, toutes les parties concernées en bénéficieront.
Comment le partenariat entre Bizin et SiGMA Afrique a-t-il retenu l’attention de l’industrie sur ce marché en pleine croissance ?
La nomination de Bizin Africa en tant qu’ambassadeur pour le Sommet SiGMA Afrique a prouvé au monde et aux acteurs de l’industrie des jeux en ligne en Afrique qu’il était nécessaire que davantage de marques du monde entier investissent sur ce continent. Le rôle de Bizin Africa a été de plaider en faveur d’un accroissement des investissements sur le continent. Ce partenariat est donc dans la continuité de ce que nous faisons déjà, chez Bizin Africa.