L’industrie du jeu au Royaume-Uni : vers une meilleure collaboration en 2023

Content Team il y a 1 an
L’industrie du jeu au Royaume-Uni : vers une meilleure collaboration en 2023

Toutes les industries, en particulier l’industrie du jeu, ont dû relever de multiples défis financiers et humains en 2022 constate Hilary Stewart-Jones, présidente et PDG de Skywind Group

Certains pays, dans lesquels travaillaient des équipes IT et R&D talentueuses, sont désormais durement touchés par la guerre. Les taux d’intérêt, les prix du carburant, l’incertitude politique et économique… ces facteurs impactent la gestion des entreprises, et prendre de bonnes décisions est devenu particulièrement difficile pour les conseils d’administration.

La bonne nouvelle c’est que, semble-t-il, nous ne serons plus confinés (dans la majorité des pays, en tout cas) ce qui devrait stimuler le commerce de détail, et permettre aux entreprises d’organiser des conférences et réunions en présentiel. Cependant, l’ombre de 2022 continuera de se projeter sur 2023.

Nous attendons toujours une refonte de la législation des jeux d’argent en Grande-Bretagne ; il y a beaucoup d’incertitudes. Le régulateur (la Commission des jeux de hasard) affirme qu’une loi normative n’est pas souhaitable car elle exclut la flexibilité. Mais, dans la pratique, la “flexibilité” de la loi de 2005 n’est que très rarement interprétée au profit des titulaires de licence.

Vers une plus grande coopération

On a parfois l’impression que la Commission veut combattre l’industrie du jeu. Cette année, des amendes (45 millions de livres sterling au total) ont été infligées à 16 titulaires de licence.

La bonne nouvelle, c’est qu’Andrew Rhodes (l’actuel PDG de la Commission) a déclaré vouloir collaborer davantage avec l’industrie. La mauvaise nouvelle, c’est qu’il pense que la Commission n’est pas responsable de la croissance de l’industrie (ce n’est pas… son rôle [à la Commission] de développer (…) une industrie).

Cela va toutefois à l’encontre de la déclaration de principes à laquelle la Commission adhère. Ce principe 2.11, qui concerne la prise en compte de la croissance économique (to the desirability of economic growth), était très important pour le gouvernement de Malte… à tel point qu’on le retrouve dans la législation sur les jeux de hasard (Gambling Act 2018 – section 4 (e)).

Si les pertes de revenus des titulaires de licences de jeu peuvent être en partie des dommages collatéraux causés par des contrôles renforcés mais nécessaires, certains joueurs VIP britanniques ont eux aussi perdu de l’argent en raison du caractère parfois intrusif des informations demandées. Il n’est pas étonnant qu’ils cherchent à jouer sur des marchés non réglementés.

Des amendes disproportionnées dans l’industrie du jeu

Ce qui est également préoccupant, c’est que les amendes sont souvent disproportionnées au vu du préjudice invoqué. Souvenez-vous : l’année dernière, un opérateur de jeu avait vu son amende doubler car il avait décidé de faire appel (un appel qu’il a malheureusement perdu) ! Les coûts sont totalement en décalage avec les bénéfices pouvant être générés.

Pour conclure, il ne semble pas que la Commission cherche réellement à comprendre et à prendre en compte les pressions économiques qui pèsent sur les titulaires de licence (bien qu’elle ait en théorie l’obligation d’en tenir compte) et les amendes sont devenus des outils utilisés pour punir, non pour rectifier le tir. Espérons que la collaboration promise pourra endiguer la tendance et maintenir un nombre compétitif d’opérateurs sur le marché britannique.

  • Merci à David Whyte, Harris Hagan

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